Hausse des tarifs EDF : pourquoi allez-vous payer plus cher ?

Hausse des tarifs EDF : Jeudi 16 juin dernier, la ministre de l’Environnement et de l’Energie Ségolène Royal a annoncé le montant de l’augmentation rétroactive qu’appliquera EDF à 28 millions de particuliers soit environ « un euro et demi par mois sur dix-huit mois ». Une trentaine d’euros par foyer, donc.
Céline Versavaud

Céline Versavaud

Enoptea

Pourquoi cette hausse des tarifs EDF ?

 

Ce rattrapage concerne les clients d’EDF soumis aux tarifs réglementés. Il fait suite à la décision de rejet du Conseil d’Etat d’un arrêté datant du 1er novembre 2014 qui stipulait une hausse de 2,5% des tarifs bleus et verts résidentiels. Elle-même faisait suite au gel d’une hausse de 5% censée être effective au 1er août 2014. Le Conseil d’Etat l’a jugée insuffisante à compenser le gel tarifaire qui avait été précédemment prononcé par le gouvernement. Ce dernier avait voulu lisser l’augmentation du prix de l’électricité afin de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs français. Ce gel a également été annulé par le Conseil d’Etat.

Des fournisseurs d’énergie concurrents d’EDF regroupés au sein de l’Association Nationale des Opérateurs Détaillants en Energie (ANODE) avaient décidé de saisir le Conseil soulignant que des augmentations insuffisantes ne permettaient pas de rendre leurs prix compétitifs. Parmi ces contestataires on retrouve notamment Direct Energie et Lampiris.

C’est pourtant la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) qui est en charge de fixer une fois par an l’évolution des tarifs réglementés en tenant compte de l’évolution des prix sur le marché de gros. De ce fait, 750 millions d’euros de rattrapage vont être reversés d’ici fin 2017. Ceci ne pourrait pas être le montant définitif dans la mesure où l’ANODE a déposé un autre recours devant le Conseil d’Etat rejetant l’augmentation de 2,5% des tarifs intervenue le 1er août 2015 et qu’il doit encore être étudié.

Enfin, à un an de l’élection présidentielle, il est possible que le gouvernement refuse ou limite une nouvelle fois la hausse des tarifs de l’énergie préconisée par la CRE. (Lire)

Ceci conduirait à un nouveau recours devant le Conseil d’Etat qui rendrait son verdict après cette échéance politique.

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Publié le 01/07/2016

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