COVID-19 : Quelles conséquences sur la consommation d’électricité ?

Les mesures prises par le gouvernement français pour lutter contre la propagation du virus Covid-19 impactent les habitudes de consommation d’électricité des Français et chamboulent les marchés de gros de l’électricité.
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Céline Versavaud

Enoptea

1. Baisse de la consommation électrique


Selon le gestionnaire du Réseau de Transport d’Electricité (RTE), la consommation d’électricité française est, depuis la mise en place des mesures de confinement, 15% inférieure en moyenne au niveau habituellement constaté au mois de mars. La consommation est comparable à celle d’un début de mois d’août. Cette baisse est principalement due à la baisse de l’activité économique : fermeture des commerces non essentiels (restaurants, cinémas, magasins…) et ralentissement de l’activité dans le secteur industriel. En effet, les gros industriels représentaient en 2019 16,5 % de la consommation et les autres entreprises et secteurs professionnels, 47,5 %.

Avec la mise en place des mesures de confinement, les rythmes de consommation des Français évoluent également durant la journée.

 

« Habituellement, la consommation d’électricité atteint son plus haut niveau aux alentours de 8h, lorsque les Français débutent leur journée et que les industries et les entreprises démarrent leurs activités. Cette consommation reste élevée jusqu’à la pause méridienne.

Depuis la mise en place des mesures de confinement, la consommation augmente plus lentement le matin, et n’atteint un pic de consommation qu’aux alentours de 13h, au moment du déjeuner. L’après-midi, la consommation diminue également plus fortement qu’en temps normal, reflet du ralentissement de la vie économique française. »

A ce stade, la France est excédentaire dans sa production et exporte plus d’électricité que d’habitude vers les pays transfrontaliers. La baisse de consommation entraîne, par conséquent, les prix sur les marchés de gros de l’électricité.

 

 

2. Chute des prix sur les marchés de gros de l’électricité


La baisse de la demande d’électricité se traduit par une chute des cours de l’électricité. Le prix du spot a perdu environ 40% en France. Alors qu’il avoisinait les 42 €/MWh au 1er janvier, le spot atteint, le 24 mars, 17,66 €/MWh. Les prix ont aussi baissé pour les contrats à terme en 2021, 2022 et 2023. En effet, tous les contrats sont passés en dessous du prix de l’ARENH. Le marché anticipe donc une crise très longue.

 

Source : RTE

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Publié le 08/04/2020

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