Electricité : la production d’électricité française 2022 au plus bas depuis 30 ans 

Cela fait 30 ans que la production d’électricité en France ne s’est pas retrouvée aussi basse, elle est passée de 522 TWh en 2021 à 445 TWh en 2022 en raison du manque de disponibilité des centrales nucléaires, mais également hydraulique. 
Chayma

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1. Quelques chiffres sur la production d’électricité en 2022 :

 

D’après le bilan annuel publié par le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) le jeudi 16 février 2023, la production d’électricité 2022 s’est retrouvée à son niveau le plus bas depuis 1992, elle est passée de 522 TWh en 2021 à 445 TWh en 2022 Les principales causes sont les difficultés rencontrées sur le parc nucléaire de la France. 

C’est en 1992 que le niveau de production s’est retrouvé aussi bas en France. Entre la période 2015-2019 et 2022 la proportion des réacteurs nucléaires en service a chuté de 71% à 54%, avec un minimum historique de 21,7 GW le 28 août, à ce moment-là les deux tiers du parc étaient à l’arrêt.  

Le nucléaire a généré près de 63% de la production électrique nationale en 2022, face à 69% en 2021. Ce tassement vient en particulier d’un événement inattendu. En effet un, phénomène de corrosion sous contrainte sur des tuyauteries auxiliaire a généré l’arrêt des réacteurs les plus puissants.  

Le directeur exécutif de RTE, Thomas Veyranc explique que « structurellement, beaucoup d’arrêts de réacteurs étaient prévus au cours de l’année entre les travaux de maintenance, les visites décennales puis la CSC (corrosion sous contrainte) est venue s’ajouter ».  

La production hydraulique a elle aussi chuté à son plus bas niveau depuis 1976 du fait des conditions climatiques, « exceptionnellement chaudes et sèches ».  

 

 

2. La consommation d’électricité touchée :

 

En effet, la consommation d’électricité de 2022 s’est retrouvée inférieure à celle de 2020 (-0,4%), et en recul de 4,2% par rapport aux valeurs moyennes historiques de la période 2014-2019.  

Cette baisse s’explique par la hausse des prix qui a accéléré les économies d’énergies. 

 

 

3. La France importatrice nette d’électricité :  

 

Pour la première fois depuis 1980, la France a été l’importatrice nette d’électricité avec un bilan de 16,5 TWh en import. En 2022, les importations d’électricité ont pesé pour environ 7 milliards d’euros sur la facture énergétique de la France, alors qu’en 2021, les exportations avaient apporté un bénéfice d’environ 3 milliards d’euros (on obtient donc un déficit sur la balance commerciale d’environ 10 milliards d’euros).

Suite à la publication du bilan annuel, Thomas Veyrenc a indiqué lors d’une conférence de presse que la France ne devrait pas être importatrice nette d’électricité dans les prochains mois. Il a par ailleurs déclaré que la RTE est « plus optimiste » en matière de production d’électricité pour l’hiver 2023-2024 que pour l’hiver 2022-2023. 

EDF annonce cependant une prévision de production nucléaire entre 300 et 330 TWh, bien en dessous donc des normales de ces dernières années, mais supérieur à la production 2022 (279TWh). 

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Publié le 21/02/2023

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