Quelle politique énergétique pour le nouveau gouvernement ?

Alors qu’un nouveau quinquennat débute avec l’élection d’Emmanuel Macron à la tête du gouvernement, la question sur sa politique énergétique se pose. Nicolas Hulot, récemment nommé ministre de l’écologie, sera notamment en charge de la transition énergétique du pays. Bien que la lignée avec le précédent quinquennat semble vouloir être maintenue sur ces questions, on peut noter quelques divergences dans les objectifs attendus d’ici à 2022. Décryptage…
Céline Versavaud

Céline Versavaud

Enoptea

1. Le logement

 

Son programme vise 500 000 rénovations de logement par an dont 200 000 « passoires thermiques ». Pour encourager les propriétaires à faire ces mises aux normes il proposera des subventions en remplacement du crédit d’impôt mis en place actuellement.

 

 

2. Les énergies fossiles

 

Emmanuel Macron souhaite sortir des énergies fossiles « je fermerai toutes les centrales à charbon du territoire au cours des cinq ans à venir. C’est un objectif clair auquel j’associe une politique d’accompagnement pour les industriels et les territoires. »

Concernant le gaz de schiste, le nouveau président assure qu’il n’y aura pas d’exploitation de cet hydrocarbure durant son quinquennat. Il ne s’écarte pas pour autant des recherches sur le sujet estimant qu’il ne faut pas laisser ce secteur aux seules mains des industriels.

 

 

3. Le nucléaire

 

S’il compte garder la lignée de la politique actuelle concernant la transition énergétique, il ne ferme pas pour autant la porte au nucléaire. A ce sujet il adopte une position « réaliste » plutôt que « conservatrice ».  Il entend cependant abaisser sa part à 50%.

 

 

4. L’énergie verte

 

Œuvrant dans le sens de la transition énergétique, Emmanuel Macron souhaite développer les énergies renouvelables. Il envisage de doubler les capacités éoliennes et solaires d’ici à 2022 . Des objectifs moins ambitieux que ceux affichés par le précédent gouvernement. Cependant, si cette lignée est maintenue, la France produira près de 65 TwH d’électricité verte.

Les terawattheures gagnés par les énergies renouvelables ne suffiraient pas à combler ceux perdus par la diminution du parc nucléaire. La question se pose donc : comment combler ce déficit énergétique ? Pour maintenir la production d’électricité Française à son niveau actuel, il faudrait entre 70 et 90TWh en 2022. En effet, les énergies renouvelables ne représentent que 18% de la production totale. L’enjeu serait donc de tendre vers les 50% pour amortir le déficit. Un chiffre bien trop ambitieux pour le quinquennat actuel…

 

 

5. Vers une évolution du mix énergétique

 

Ces engagements d’une énergie plus verte entraînent simultanément l’évolution du mix énergétique français. Ce dernier désigne la répartition des différentes sources d’énergie primaires concernant la consommation d’énergie. Il inclut les énergies fossiles, nucléaires et renouvelables. L’enjeu est de retrouver un équilibre entre énergies renouvelables et non renouvelables.

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Publié le 19/05/2017

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