Marché de capacité : un mécanisme utile pour la sécurité d’approvisionnement ?

Céline Versavaud

Céline Versavaud

Enoptea

1. Un modèle d’approvisionnement énergétique devenu insoutenable


Depuis 2005, la consommation d’électricité stagne. Pourtant, en période de pointe, il faut plus de 100GWh de puissance électrique pour subvenir aux besoins hivernaux en hausse des consommateurs.

Pour éviter une pénurie d’électricité, le réseau fonctionne en continu. Les producteurs d’énergie maintiennent en l’état leurs centrales thermiques ou hydrauliques toute l’année. Cela même si elles ne fonctionnent que quelques heures par an.

 

 

2. En quoi est-ce problématique ?

 

  1. le coût du dispositif : investissement très élevé dans les capacités de pointe et rarement rentable
  2. les français se chauffent principalement à l’électricité, le pic de besoin énergétique augmente chaque année davantage


En conclusion, à court terme, le modèle tel qu’il existe aujourd’hui est en danger et risque de ne pas pouvoir approvisionner tous les consommateurs. Le risque de black-out se profile…

En savoir plus sur le risque de black-out

 

 

2. Y a-t-il une solution ?


En 2010, la loi NOME – Nouvelle Organisation du Marché de l’Electricité –  comprend une clause sur la création obligatoire d’un mécanisme dit « de capacité ».

Le mécanisme de capacité vise à augmenter la rémunération des fournisseurs exploitant des centrales de pointe afin de maintenir le parc existant et de faciliter la construction de nouvelles installations.

Cela permettra de renforcer la sécurité d’approvisionnement en cas de pic de consommation.

 

 

3. Suis-je concerné ?


Cette mesure concerne à la fois les fournisseurs, les clients finaux et les gestionnaires de réseau ne s’approvisionnant pas auprès d’un fournisseur d’électricité pour leurs pertes.

 

 

4. Mais comment cela fonctionne-t-il ?


Les fournisseurs doivent prouver chaque année qu’ils sont en mesure de couvrir la consommation de leurs clients pendant les périodes de pointe. Pour remplir cette nouvelle obligation, ils doivent détenir des certificats.

Ces certificats sont délivrés par RTE aux producteurs ou aux opérateurs d’effacement. Ces derniers devant attester de la disponibilité de leurs installations lors des périodes hivernales

RTE fixera, pour chaque année, le nombre de jours de forte consommation, sur la base des prévisions météorologiques et de la tension du système électrique.

 

 

5. Quel est le coût des certificats ?


Aux enchères, les producteurs et les opérateurs d’effacement pourront échanger lesdits certificats sur un marché auprès des fournisseurs.

Le prix évoluera en fonction du volume de certificats disponibles traduisant la nécessité d’investir ou non dans des capacités de production pour les périodes de pointe hivernale !

 

 

6. En tant que consommateur, y aura-t-il un impact sur ma facture ?


Oui, dès janvier 2017 !

L’impact sur la facture sera en fonction :

  • de votre profil de consommation. Plus vous consommerez en pointe pendant l’hiver plus le surcoût sera élevé.
  • de votre fournisseur : Stratégie d’acquisition des certificats, achat d’ARENH, capacité de production…

Le surcoût sur votre facture variera entre 1,8 et 2,4 €/MWh

 

 

7. Comment puis-je réduire cet impact ?


L’effacement de consommation !

Les effacements de consommation concernent le consommateur final d’électricité. Ce dispositif consiste à réduire ou stopper temporairement sa consommation électrique dans le but de limiter les risques de black-out à plus large échelle. Cette méthode permet de « soulager » le réseau électrique au moment de pics de consommation.

Un consommateur responsable aura donc un impact plus modéré sur sa facture énergétique.

 

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Publié le 19/12/2016

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