Le chauffage électrique : le poison de l’énergie moderne

Aujourd’hui 30% des logements français sont chauffés à l’électricité. La consommation de chauffage électrique est chez nous largement supérieure à celle de nos voisins européens. Elle est même interdite au Danemark et en Suisse ! Pourtant, ce type de chauffage n’est pas très efficace et coûte excessivement cher. Une conséquence directe de ce constat : la précarité énergétique de nombreux ménages.
Céline Versavaud

Céline Versavaud

Enoptea

1. La genèse du chauffage électrique : entre nécessité et sur-promotion


Au sortir du premier choc pétrolier, la France fait le choix du « tout électrique » et entame des travaux pharaoniques. Parmi ces travaux, la construction de treize centrales nucléaires. C’est le moyen choisi par le gouvernement afin d’en finir avec la dépendance énergétique au pétrole.

Pourtant, on s’aperçoit rapidement que l’entretien des centrales coûte très cher, alors que les prix de l’électricité évoluent faiblement. Qu’à cela ne tienne, il s’agit alors de mettre en place d’importantes campagnes marketing afin de promouvoir le chauffage électrique. Le but étant d’augmenter la consommation électrique.

C’est ainsi qu’entre 1970 et 1987, les ménages équipés en chauffage électrique passent de 1 à 70% !

 

 

2. Une efficacité relative remise en question


Aujourd’hui 20 millions de français se partagent autant de radiateurs que l’ensemble des foyers européens réunis !

En effet, ces radiateurs à la technologie obsolète sont très gourmands en énergie et ne chauffent pas les habitations de manière optimale, surtout lorsque ces dernières sont mal isolées.

Penser faire des économies en achetant du chauffage bon marché est la grossière erreur réalisée par de nombreux propriétaires, promoteurs… ainsi que par l’Etat pour ses logements sociaux.

 

 

3. De nombreux risques associés au chauffage électrique

 

  1. Le plus évident est celui de la panne de courant. En effet, en période d’hiver, 40% du « pic de consommation de 19 heures » est expliqué par la hausse des besoins en chauffage électrique. Le risque de black-out est réel et augmente chaque année lorsque les réserves minimales des centrales nucléaires manquent d’être épuisées. C’est pour cela que le réseau a recours à un renfort de quinze centrales thermiques dont l’entretien coûte lui aussi très cher.
  1. Le risque touche évidemment les consommateurs à faible revenu et au logement mal isolé. Nombre d’entre eux n’ayant pas l’argent nécessaire à la mise en place de systèmes de chauffage haut de gamme, renoncent à se chauffer suffisamment pour ne pas exploser leur facture d’électricité. Ils sont donc en situation de précarité énergétique.


Si encore près de 80% des nouveaux logements en France sont équipés de radiateurs électriques, l’heure est à la prise de conscience et au changement d’habitudes chez les ménages.

Des villes comme Brest ont adopté des plans de transition énergétique afin de réduire la consommation électrique globale et voir le spectre d’une coupure de courant collective s’éloigner.

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Publié le 28/10/2016

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